On peut désormais estimer que la Supra MK4 est un mythe à part entière, cela fait 'à peine' 18 ans qu'elle est sortie et ce coupé est estimé en tant que légende vivante. Toyota même la désigne comme la voiture de sport la plus aboutit qu'ils n'ont jamais conçus...
Issue d'une lignée de 4 modèles, le lancement de la dernière version de la Toyota Supra en 1993 représentait la transition d'un coupé chic vers une vraie sportive. Ce modèle s'inspirait du prototype 4500GT présenté en 1989 et qui pour dire vrai était franchement moche, l'air du temps nous dirons.
Lors de sa sortie, elle n'avait presque plus rien à voir avec ce concept, énorme déflecteur d'air et imposant spoiler arrière, la nouvelle Supra avait tout d'un monstre agressif. La société Toyota elle-même était plus que satisfaite de sa ligne et la présentait comme une voiture de course qui se sentirait à l'aise chez elle sur les autoroutes américaines. Là aussi s'est dit, la Supra fut conçue pour le marché américain en priorité.
Ses formes exceptionnelles ont peut-être fait perdre la tête à certains, mais la véritable révolution se trouve 'under the hood'. Prêt à rugir, le légendaire bloc 2JZ 3 litres, 6 cylindres en ligne de 16 soupapes était gavé par deux turbo séquentiels. Cela suffisait pour développer 320cv et un couple de 407Nm. En tenant compte de la réduction de poids de 136 kilos par rapport à la Mk3, la Supra en version double-turbo avait un rapport poids/puissance meilleur qu'une Ferrari 348 c'est dire !
Au Japon, une version 'soft' à alimentation classique était disponible, avec 224cv, elle était destinée à ceux qui comptait en faire leur voiture de tous les jours. Mais ce modèle ne rencontra que peu de succès dans d'autres régions du monde, car pour les Européens avides de puissance, seul la version double-turbo comptait. Chacun des 320 cv accèdent au macadam par les roues arrières alors que la suspension avant et arrière à triangulation garantissait une tenue de route exceptionnelle.
D'ailleurs une fois pied au plancher, c'était indispensable. Les turbos propulsaient la voiture à 100km/h en 5.5 secondes. Un régulateur électronique bridait la vitesse max à 250km/h.
La boite la plus répandue fut l'automatique, réservé aux personnes cherchant une voiture tape-à-l'oeil facile à conduire et aux USA, on sait que ça ne se compte pas sur les doigts. Pour les pilotes chevronnés cherchant à dompter la machine dans ses moindres aspects, une boite manuelle vitesses épiçait la conduite.
Depuis sa fin de production en 1997, Toyota n'a pas encore trouvé la remplaçante de sa 'super-voiture' désigné comme la plus macho des années 90, mais aussi et surtout l'une des plus désirables.
Photos : Toyota et SuperStreet.