Ça fait maintenant quelques mois qu'on a pris l'habitude de vous présenter certains photographes français talentueux. Beaucoup sont encore jeunes et méritent malgré tout notre attention et aujourd'hui, on vous présente William... Evidemment, il photographie nombres de véhicules. Mais c'est son reportage très complet sur son séjour aux Etats-Unis qui m'a littéralement bluffé et donné envie de le connaitre un peu plus.
Pour changer de nos habitudes, nous lui avons adressé un petit questionnaire, quelques idées directrices. Nous lui avons ainsi laissé l'opportuntié de se présenter. Voici son histoire...


"Salut Tim,
Salut Drift.fr, tous les lecteurs,
Et tout d’abord merci à toi pour ton intérêt.

C’est à l’âge de 13 ans, lors d’un voyage en Californie, que passe sous mes yeux une Mazda RX7 rouge (enfin à ce moment là je n’y ai vu qu’une voiture rouge avec un aileron énorme et de grosses jantes !) : c’est

A côté de ça, la ville de NY m’a toujours fait rêver, et j’ai eu la chance d’y voyager régulièrement depuis mes 13ans également. En 2004, alors que j’ai 20ans, je pars travailler là bas quelques mois. Avec mon compact en poche (un bon Canon Powershot A80), j’arpente tous les jours cette ville sous un angle différent. N’y voyant à l’époque que de simples photos « souvenirs », c’est de retour en France que je montre mes clichés à une amie, ma sœur de cœur, qui y voit bien plus que ça. C’est elle qui va m’ouvrir les yeux sur « mon regard » que j’arrive à retransmettre avec aisance dans mes photos.

A cette époque, je ne connais rien à la photo. Je profite donc de la moindre occasion pour en faire : architecture, paysages urbains, soirées, etc. Mais pour apprendre il ne suffit pas de faire. Je consulte et m’inscris donc sur des sites spécialisés où j’apprends les bases de la photographie, et où je peux également exposer mes photos à des regards experts et critiques pour avoir un retour le plus professionnel possible sur mes clichés, ce qui m’a énormément aidé et fait progresser.

Les photos que je faisais m’aidaient à progresser techniquement, mais ne me passionnaient pas réellement. Pourquoi ne pas associer alors ma passion pour les voitures avec celle pour la photo ? C’est ce que j’ai fait et j’ai franchis le pas avec un ami et son Astra GSi. A l’époque, nous étions peu à pratiquer la photo auto en France (Xlr8, Benrrrra,…). Du coup, je me suis tourné vers les américains, qui étaient plus en avance sur ce sujet que nous, pour avoir un retour sur la qualité de mes images et améliorer ma technique. Là encore j’ai appris énormément, et très vite je corrige mes erreurs, et je gagne en qualité.

Parallèlement, je poursuis des études de Marketing, ce qui me permet de mieux appréhender mes techniques de communication, et de développer mon réseau, un facteur très important. A l’époque, MySpace est incontournable. Je rentre en contact avec beaucoup de photographes et de magazines. C’est notamment comme ça que l’une de mes photos sera publiée dans le célèbre magazine américain Import Tuner (je suis encore aujourd’hui le seul français à y avoir été publié). En 2008, toujours via MySpace, on me propose d’être le rédacteur en chef adjoint du magazine DUB Style, la version française du magazine américain DUB. Une grande aventure, qui s’est soldée par un échec commercial (un seul numéro de sorti !) mais une expérience très enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel.

Pour parler Drift pur, j’aime beaucoup ce sport, même si je n’ai eu guère d’occasion de faire des photos de voitures en action. En réalité, la seule fois où je m’y suis essayé remonte à 2007, lors du Salon de l’Auto de Lyon. En revanche, le RC Drift est une discipline que j’affectionne tout particulièrement. En effet, j’y vois la chance de pouvoir photographier des véhicules mythiques et rares sur notre sol français. Et la passion de nos amis RC drifters est assez prenante.


Ce que je recherche avant tout, c’est élever la photo automobile à un autre rang, et de développer de nouvelles émotions.
Je fais de la photo automobile car j’aime ça, c’est donc une passion avant tout et il y a encore beaucoup de voies inexplorées. Je vois cela comme un travail à long terme.
Je remets souvent mon travail en question, moi, mon regard, mes techniques, l’intérêt de « tout ça ». Parfois je perds le goût, et je le retrouve, plus motivé que jamais. Encore plus fort. Depuis le mois de Mai 2011, je collabore avec un site Canadien, AutoMotoFoto.net, et y publie régulièrement des reportages sur des projets« made in France ». En plus de la photo, j’écris les articles, cela ouvre de nouvelles perspectives et j’y prends un réel plaisir. C’est un bon complément pour moi.


Et n’oubliez pas que rien n’est dû au hasard ou à la chance. Travaillez mais en vous faisant plaisir, soyez patient, et cela finira par marcher !
Ah oui, une dernière chose : rien n’est histoire de matériel (un vieux débat !). J’ai souvent des demandes de personnes désirant se lancer dans la photo sur le type de matériel qu’il faut. Peu importe, du moment qu’on sait utiliser son appareil, vous arriverez à en faire quelque chose (exemple avec la photo de la Subaru de nuit prise avec mon vieux mais fidèle Canon Powershot et éclairée avec mon téléphone portable)."
