Les années 1960 marquent une première génération de voiture 'pour jeune' conçues aux Etats-Unis. On parle à l'époque de gros V8 sous le capot et de voiture bon marché. On surnomme ça, les muscle cars. Pour à peine 3000 dollars, un permis tout jeune, tout neuf se paye une Mustang ou une Camaro et ainsi il roule dans quelque-chose qui a plus de gueule que la vieille Roadmaster 53 ou Biscayne 1960 de son père. Et même si le compteur de consommation descend aussi vite que monte celui de l'accélérateur, tout le monde s’en fout, car l'essence coûte moins cher que l'eau.
Les années 1970, la crise pétrolière passe par là et la concurrence se fait rude aux Etats-Unis, les muscle cars n'ont plus la côte et si on désire rouler américain, on se retrouve avec des Dodge Charger à moteur Peugeot ou des Mustang 2 d'à peine 200 chevaux, même en version Cobra. Si on désire une sportive, il faut voir les grosses italiennes, élitiste et loin d'être abordable. C'est ainsi que les japonaises et allemandes décident de s'installer, proposant aux jeunes de l'époque des coupés sportifs et abordables, qui consomme moins en 4 et 6 cylindres.
Les 240Z, la Celica TA22, Ford Capri ou BMW 2002 deviennent les nouvelles reines de la route partout dans le monde. Mais l'heure n'est plus qu'à la simple puissance, mais à l'efficacité. La voiture doit être pratique, rapide et docile, même si cette vision des années 1970 fait désormais sourire.
La fin des années 1970/début des années 1980 marquent l'apogée du Turbo ! Les voitures redeviennent véritablement sportives et la concurrence se fait rude, car les chiffres de vente d'une voiture ou d'une marque se font en fonction des victoires en rallyes, IMSA, DTM, F1 ou endurance. On est en face de monstres qui tiennent un peu mieux la route à la technologie simple, à l'intérieur hasardeux et au moteur nerveux.
Les américains concoctent les Camaro Iroc-Z, les Corvettes C4 et Mustang fox 5.0 pour redorer leur blason.
Les allemands sortent les véritables bombes des années 1980 et les reines du circuit. Sierra Cosworth, Mercedes 190E, BMW E24, M3 E30, Audi Quattro et j'en passe.
Les Italiens proposent des voitures abordables et efficace à l'instar de la Delta HF ou de l'Alfa 75 Turbo. La concurrence italienne en rallye est marquante dans les années 1980 avec notamment Lancia en grand leader de la discipline et ça jusque dans les années 90.
Les Japonais sortent les mythes et envahissent le monde avec les Supra Mk2, Mitsubishi Starion, Mazda RX7 FC et Nissan S12 au look très américanisé. Beaucoup rencontreront le succès grâce à leur moteur turbo très en vogue lors de cette décennie.
Et les Français deviennent les maîtres de la petite sportive avec les 205 GTI et R5 GT Turbo qui rafleront un grand nombre de titre en rallye...
Les années 1990 marquent le début de la période glorieuse pour l'industrie automobile nippone. Les plus grosses sportives sortent durant cette décennie. Les Skyline GT-R ressuscitent, la Supra Mk4 devient une référence, puis la RX7 est née pour les détrôner. Les 3000GT, l'Impreza, Celica GT-4 et Lancer Evo se battent dans la catégorie meilleure 4 roues motrices. La Silvia devient la sportive la plus abordable pour commencer le drift. Enfin, les Civic EG et Starlet Glanza V se battent pour être les meilleurs pistardes en traction.
Les Allemands sortent l'artillerie lourde avec les M3 E36, Audi S2 et la C32 AMG, du coup Porsche se voit concurrencer par bien moins chère. On assiste à une nouvelle vision des genres.
En France on poursuit avec les Clio Williams, R21 Turbo, Saxo VTs et 106 S16 qui feront le bonheur de bons nombres de rallymans et pistards.
En Amérique par-contre, c'est la rechute, le style des Camaro, Mustang et Pontiac Firebird est vraiment fade, seul la Corvette C5 sauve l'honneur. Les Japonaises et Allemandes paraissent bien plus exotiques et les ventes explosent. Il aura fallu 14 ans à GM/ Ford/ Chrysler pour se relancer correctement... Heureusement elles sont équipées de V8 et les puristes peuvent toujours se rassasier notamment en NHRA.
Et puis après ça, surtout après 2005 ? Plus rien, oui c'est un peu fort, mais c'est vrai. Les voitures sont devenus lourdes, aseptisés, bourré d'électronique, elles sont devenues un complément pour aller avec un sac à main. Mais tout n'est pas la faute des constructeurs, entre passion, sportivité et écologie, économie, ils ont fait un choix, vendre à tout le monde même aux chiens. Plus rien ne respire la passion dans une caisse moderne.
Les constructeurs remuent leur passé avec un couteau à pain et on voit des aberrations comme les nouvelles Clio Gordini ou 208 GTI qui n'ont rien à voir avec leur ancêtre. Elles ne servent qu'à descendre les Champs-Elysées comme par exemple une Abarth 500 et vous ne risquez vraiment pas de vous faire peur avec. Et je parle même pas des berlines et citadines qui ne jouent que sur un élément, la consommation. De nos jours, une bonne voiture est allemande et signée TDI... sinon rien et ça c'est la preuve que le reste du monde a fait de la merde depuis le début des années 2000.
Les constructeurs remuent leur passé avec un couteau à pain et on voit des aberrations comme les nouvelles Clio Gordini ou 208 GTI qui n'ont rien à voir avec leur ancêtre. Elles ne servent qu'à descendre les Champs-Elysées comme par exemple une Abarth 500 et vous ne risquez vraiment pas de vous faire peur avec. Et je parle même pas des berlines et citadines qui ne jouent que sur un élément, la consommation. De nos jours, une bonne voiture est allemande et signée TDI... sinon rien et ça c'est la preuve que le reste du monde a fait de la merde depuis le début des années 2000.
On relèvera deux-trois hors d'oeuvres comme la renaissance des muscle cars en 2008, la continuité des Impreza et Lancer Evo, les BMW M, Audi S/RS et Mercedes AMG toujours aussi efficace ou le revival GT86 en 2012. Je ne parle pas de Supercars, car c'est le seul élément qui ne bouge jamais.
Alors pourquoi roulons-nous dans de vieilles voitures. Parce que ça représente une époque tout simplement, qu'elles peuvent avoir une gueule de malade juste avec un lot de jantes et quelques centimètres en moins. Rouler en ancienne, ce n'est plus réservé aux collectionneurs ou restaurateur à moustache. Avec un peu de budget, on a une Escort XR3, une Civic ED7, une Golf GTI ou une Volvo. Même en daily diesel, le choix est large, Sierra D, Volvo 740 diesel, E30 324TD.
Et hormis quelques exceptions, on a pas besoin d'aller chez un concessionnaire pour une vidange et de passer une valise pour un code d'autoradio ou changer des essuies-glaces. Puis il faut croire que les boites manuelles sont en voie d'extinction. Tout est fait pour que conduire devienne chiant.
C'est l'époque de la débrouille pas de la vache à lait, on faisait des voitures conçues pour durer en toutes circonstances, allez dans les champs avec une Ford Sierra et faite pareil avec une Passat 2010, vous verrez la différence. Puis aujourd'hui, quand on vous demande ce que vous avez comme voiture, si vous répondez, une Celica de 85, une E30 de 89, une S13 ou une Granada 82, on vous prendra pour un alien et on vous diras tout de suite, ' ça consomme combien ? '. C'est ce qui fait notre amour pour les vieilles caisses, elle coûte pas cher, si ça casse, on répare et on a pas de crédits sur le dos. Quoiqu'il arrive, même avec un bon billet, elle nous coûtera toujours moins cher et sera toujours plus fiable. Enjoy ;)
>>>>>Join the Drift.fr Fan Page !<<<<<